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27 septembre 2011

Devenue chrétienne, Lina Joy est menacée par des musulmans en Malaisie

Inconnue auparavant, Lina Joy fut l'une des femmes les plus célèbres de Malaisie. Son nom s'étalait à la "une" de tous les journaux de Kuala Lumpur, jeudi 31 mai 2007, mais son visage restait un mystère. La raison de sa popularité ? Elle a commis le crime d'avoir osé demander à la justice de lui reconnaître le droit de changer de religion. Rien que cela! Pourtant même si beaucoup d'autres personnes sont victimes de ces lois tyranniques, son cas porté en justice a été regardé de près sans toutefois recevoir satisfaction.


 
Manifestants contre Lina Joy


Musulmane convertie au catholicisme, Lina Joy se cache, en Australie si l'on en croit les familiers du dossier. Par l'intermédiaire de son avocat, Benjamin Dawson, elle a répondu, jeudi, à ceux qui se demandent si elle va s'exiler pour de bon : "Il me serait extrêmement difficile d'exercer ma liberté de conscience (en Malaisie) dans le climat actuel." La Cour fédérale de Malaisie, a-t-elle ajouté, "m'a refusé un droit individuel fondamental : celui de croire en la religion de son choix, d'épouser la personne de son choix et d'élever une famille dans le contexte malaisien".

Dans sa demande en justice, elle testait les limites de la liberté individuelle dans un pays dont la religion officielle est l'islam, mais qui se veut une nation multiculturelle et multiconfessionnelle, puisque les musulmans n'y sont majoritaires que de peu (55 % à 60 %). Dans son verdict rendu mercredi 30 mai, la Cour fédérale, plus haute juridiction de Malaisie, a clairement réservé aux tribunaux islamiques, juridiction parallèle, le droit exclusif de décider si un musulman pouvait quitter l'islam pour une autre religion. 

Retour sur les faits
Lina Joy est née Azlina Jailani, d'ethnie malaise, dans une famille musulmane, il y a quarante-deux ans. En 1990, elle a commencé à fréquenter une église puis, plus tard, a rencontré un catholique malaisien, d'origine indienne, et a voulu se marier. Elle a donc décidé d'adopter la foi chrétienne et a entamé une procédure pour changer de nom. L'état civil ne lui a fait aucune difficulté pour enregistrer sa nouvelle identité, Lina Joy, en 1999 ; mais lorsqu'elle a voulu faire retirer la mention "musulmane" de sa carte d'identité, l’État a exigé un certificat de renonciation délivré par un tribunal islamique. Pas question, s'est insurgée la jeune femme : je suis chrétienne donc je n'ai plus rien à voir avec les tribunaux islamiques, d'autant plus que l'islam n'admet pas l'apostasie. Elle s'est alors tournée vers la justice civile qui, en première instance, puis en appel, et enfin le 30 mai en cassation, l'a déboutée.
Pendant toutes ces années, Lina Joy n'a pas pu se marier, a dû quitter son travail de vendeuse et vivre dans la quasi-clandestinité pour ne pas affronter l'hostilité de certains groupes musulmans et a vraisemblablement laissé passer, vu son âge, la chance d'avoir des enfants. No Joy for Lina, résumait, après le verdict, le site d'information indépendant Malaysiakini.

C'est peu de dire que l'affaire a été suivie de près par tout ce que la région compte d'associations féminines, religieuses et des droits de l'homme - sans parler des organisations musulmanes. La déception des premières est à la mesure de la satisfaction des secondes, reflétant la division de la Cour : deux voix contre une, deux juges musulmans contre un non musulman. Car de cet arrêt, qui devrait faire jurisprudence, dépendent plusieurs autres procédures suscitées par une application de plus en plus rigoureuse de la loi islamique s'agissant des relations entre les religions.


D'autres affaires dépendent de son cas

L'affaire Subashini, par exemple : cette femme, hindoue, se bat devant les tribunaux civils pour empêcher son ex-mari, converti à l'islam, de convertir leur bébé d'un an, après avoir déjà converti leur fils aîné à son insu. L'affaire Sababathy, également devant la justice : lui est hindou, elle est musulmane. Ils se sont mariés il y a un an, selon le rite hindou. Le 28 avril, à une heure du matin, les hommes du département local des affaires islamiques sont arrivés chez eux et ont emmené la jeune femme en "réhabilitation", où elle se trouve toujours.En occident on parle de déprogramming !

Al-Jazira en anglais a récemment diffusé un reportage sur un autre couple séparé de force, Suresh Veerappan, hindou, et Revathi Massosai, née musulmane, eux aussi mariés sous le rite hindou ; on y voit M. Veerappan tenter de rendre visite à sa femme dans le centre de détention islamique où elle est "réhabilitée" et la jeune femme fondre en larmes derrière les barreaux du portail fermé. Les autorités islamiques ont confié la garde de leur fille de 15 mois à sa grand-mère musulmane. Dans certains Etats de Malaisie, la "police" islamique pousse le zèle jusqu'à faire la chasse aux couples illégitimes coupables de khalwat (proximité excessive), qu'elle n'hésite pas à filmer au moment où ils sont surpris.

Le retentissement de toutes ces affaires inquiète au plus haut point les représentants des autres confessions et ethnies, même s'ils préfèrent s'exprimer prudemment. Secrétaire général du conseil des Eglises de Malaisie, le révérend Hermen Shastri dénonce à la fois l'islamisation croissante et l'activisme des évangéliques, qui cherchent à convertir des musulmans. Telle avocate chinoise rencontrée sur le parvis du palais de justice confie ouvertement son amertume sur le verdict Lina Joy, mais refuse de donner son nom. Voilà qui tranche avec l'image de modernisme et d'ouverture que le premier ministre malaisien, Abdullah Badawi, veut donner de son pays, dont il promet qu'il aura rejoint les pays développés en 2020.

Enfin, cette montée du conservatisme divise la communauté musulmane. Brillant avocat de 37 ans formé à Kuala Lumpur, à Hongkong et à Oxford, musulman d'ethnie indienne, Malik Imtiaz Sarwar était présent à l'audience, mercredi, où il représentait les intérêts du barreau de Malaisie. "J'étais vraiment en colère hier, raconte-t-il au lendemain du verdict. J'ai dit à mes collègues qu'en tant que musulman, je n'étais pas fier. Ils m'ont répondu qu'elle n'avait qu'à vivre à l'étranger." Pour ses prises de position dans diverses affaires d'apostasie, l'avocat a reçu des menaces de mort.

A l'Institut pour la compréhension de l'islam, imposant centre d'études financé par le gouvernement, le directeur, le Dr Syed Tawfik Al-Attas, fulmine contre la chasse aux khalwat qui est une "perte de temps", "les mauvais oulémas (docteurs de la loi coranique) qui ont remplacé les bons" et l'incapacité des musulmans "à se définir correctement". Et ça, ajoute-t-il, "on ne peut pas en rendre l'Occident responsable" !
Après le cas de Lina Joy, on estime qu'environ 250 000 autres demandes pour quitter officiellement l'islam sont en attente dans le pays; c'est dire tout l'enjeu de cette affaire.Onze ONG avaient envoyés des représentants à la Cour fédérale pour tenter de défendre la demande de Lina Joy en vain...
 Sources

26 septembre 2011

Russie: des prières aussi dans les rues !

Nous avons pu voir le phénomène à Paris (ici), en province (ici,ici, ici, ici)  à Milan  (ici et ici),  à Rome ( ici),dans toute l’Espagne (ici), et maintenant également en Russie comme en attestent ces récentes photos.  Partout en pays “kouffar” la prière publique musulmane est devenue un must, et de plus en plus souvent les musulmans s’accaparent les rues et organisent des grands rassemblements pour prier sur la voie publique:
 
Moscou



Saint-Petersbourg







Actuellement, 2 millions de musulmans vivent dans la capitale russe, et 30 millions dans l’ensemble de la Russie. Les musulmans représentent donc plus de 20% de la population russe, qui se monte à 143 millions.
Depuis des années, ces musulmans ont pris l’habitude de prier dans les rues et sur les places de Moscou, chaque vendredi, parce qu'ils manquent de mosquées. A l’inverse de ce qui se passe à Paris, à Athènes, à Rome, où les autorités n’ont pas délivré d’autorisation pour les prières musulmanes publiques, les autorités russes autorisent les musulmans à occuper l’espace public pour y prier le vendredi. Vladimir Poutine, lorsqu’il était président de la Russie, et depuis qu’il est Premier Ministre de ce pays, entretient d’ailleurs des contacts suivis avec les dirigeants musulmans, leur envoyant ses vœux à chaque fête musulmane.
Il semble allier son pragmatisme légendaire avec ses propres intérêts politiques. Mais jusqu'à quand ?
La France à soulever un débat intéressant à ce sujet. Son modèle sera t'il suivi ailleurs ? A suivre...

Appels à la haine en plein Paris lors de la prière interdite du 16 septembre 2011 !

A dater du vendredi 16 septembre 2011, les prières collectives et illégales de rue sont interdites en France. Cette grande première (interdire ce qui est illégal...) a-t-elle été suivie d'effet ? Voir la vidéo ci dessous:



Un des sympathisants de Riposte Laïque (avec lequel je n'ai aucun lien) a pu filmer dans le quartier Barbès, devant la mosquée Polonceau, les revendications de la rue contre la décision du Ministre de l'Intérieur. On a pu voir dans les rues de Paris des groupes de musulmans habillés en uniforme du Hamas et brandissant le drapeau du djihad, jusqu’à la caserne que l’État leur a offert afin qu’ils cessent de prier dans la rue.

Voici le témoignage d'un membre de "riposte laïque" sur les lieux:

"Les deux mosquées du 18ème arrondissement de Paris étaient closes aux "fidèles", et des panneaux indiquaient le nouveau lieu de prières, situé à l'intérieur de la caserne de la rue de la Porte des Poissonniers, (...)".

Devant la mosquée de la rue Polonceau, nous avons filmé les imprécations d'un fidèle,(...),suivi d'applaudissements.

Puis, nous nous sommes rendus à la caserne, entourés de groupes de musulmans vociférant des propos haineux, tels "Mort aux juifs !", certainement objets de futures poursuites judiciaires impitoyables de SOS-Racistes et autres ligues habituelles...

De légers heurts, heureusement sans gravité, se sont produits entre le service de sécurité, composé d'agents relativement âgés, et quelques salafistes aux couleurs du Hamas, criant au scandale et incitant à la violence.

Le calme rétabli, et la prière en plein air (donc illégale) de plusieurs centaines de participants terminée, tout ce monde s'en est allé, sans autre violence que parlée.

Selon des témoignages concordants, une prière de rue illégale et interdite s'est déroulée au même moment devant la mosquée fermée de la rue Myrha.

Il n'y avait, en tous cas, nulle présence policière visible, partout où nous nous sommes rendus."

Le massacre oublié de villages chrétiens par des paysans musulmans au Nigéria

Des paysans musulmans ont attaqués dans le centre du Nigéria près de Joss 3 villages chrétiens, faisant au total environ 500 morts en mars 2010. Voici quelques vidéos et faits (Attention; certaines images peuvent heurter les plus sensibles):













Voir les 2 premières minutes de cette vidéo:


La blogosphère sous le choc face aux violences... par france24

Les autorités de l’État central du Plateau ont affirmés que plus d’une centaine de villageois chrétiens ont été massacrés dimanche matin au sud de la ville de Jos, pour des raisons encore inconnues. Afin de prévenir une extension du conflit, l’état d’alerte a été décrété dans la région.
Des survivants ont déclaré à Reuters que le village de Dogo Nahawa avait été attaqué durant la nuit par des paysans musulmans de l’ethnie Fulani. Ces derniers auraient ont tiré en l’air pour faire sortir les villageois, pour ensuite les massacrer à coups de machette.Le correspondant de l’agence qui s’est rendu à Dogo Nahawa a aussi recensé une centaine de corps entassés en plein air.
« Il y a eu une attaque à Dogo Nahawa (…) les gens ont été tués par dizaines, la plupart sont des femmes et des enfants, dont certains ont moins d’un an. De nombreuses maisons ont été brûlées, c’est maintenant un village fantôme », a indiqué à l’Agence France Presse une source du gouvernement de l’État du Plateau, qui a demandé l’anonymat.
Les informations demeurent toutefois incomplètes. Le responsable de la Ligue des droits de l’Homme à Jos, une organisation locale, Shamaki Gad Peter, a déclaré que trois villages avaient été attaqués et que de nombreuses victimes avaient été attaquées à la machette et brûlées. Le bilan des victimes pourrait donc être beaucoup plus élevé.
La région est régulièrement le théâtre de violences interethniques ou interconfessionnelles.
En janvier dernier, des affrontements entre chrétiens et musulmans ont fait plus de 300 morts dans cette région, située à la charnière entre le Nord, à majorité musulmane, et le Sud, à prédominance chrétienne.
Ce massacre illustre l’instabilité du pays et le manque d’autorité centrale. Il s’agit d’une bien mauvaise nouvelle pour le président intérimaire Goodluck Jonathan qui tente d’asseoir sonutorité sur le pays, à un an de l’élection présidentielle.
Le président en titre, Umaru Yar’Adua, qui est rentré d’Arabie saoudite après trois mois de soins, n’est toujours pas en mesure de reprendre les commandes.
Ces attaques ont été perpétrées par des éleveurs de l’ethnie fulani majoritairement musulmane, contre des Berom, une ethnie sédentaire majoritairement chrétienne. Elles s’ajoutent à la longue série de violences et d’affrontements dans le pays déclenchés en 2000.
L’État du Plateau se trouve au croisement du Nord musulman et du sud chrétien. Les tensions sont vives entre les communautés pour le contrôle de ces terres fertiles.Aujourd’hui des dizaines d’étudiants ont manifesté à Jos pour protester contre ces tueries. Toutes les forces de sécurité sont placées en alerte maximum pour éviter tout nouveau massacre et toute volonté de représailles.
En France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a fermement condamné “les graves violences qui ont frappé les communautés villageoises”
Sources: Bivouac-id.com

25 septembre 2011

Les manifestations d'islamistes à Londres contre la loi anti-voile en France

Des groupes d’islamistes radicaux se sont rassemblé le 11 avril 2011 devant l’ambassade de France à Londres pour protester contre la loi interdisant le port du voile dans les espaces publics en France. Entrée en vigueur le jour-même, cette loi punit la dissimulation du visage dans les lieux publics d’une amende de 150 euros ou d’un stage de citoyenneté:

 
























































No comment !

Grande-Bretagne : des femmes non voilées menacées de mort !

Les femmes qui ne portent pas le voile sont menacées de violence et même de mort par des extrémistes islamiques qui cherchent à imposer la charia dans certaines parties de la Grande-Bretagne, selon ce qui a été révélé aujourd’hui.


Sur Owen on lit que des pancartes portant ce message: « Le châtiment Allah est sévère » seraient "placardées dans des endroits publics. Et des annonces du magasin de vêtements H&M montrant des femmes en bikini ont été recouvertes de peinture.
Une musulmane qui travaille dans une pharmacie dans l’est de Londres s’est fait dire de s’habiller modestement et de porter le voile, sinon le magasin serait boycotté. Après qu’elle a parlé aux médias du harcèlement qu’elle subissait, un homme est entré dans la pharmacie et lui a dit : « Si tu continues, nous allons te tuer ». La femme de 31 ans, une musulmane non pratiquante, a indiqué que les propriétaires de la pharmacie lui ont demandé de prendre des vacances, et elle craint maintenant de perdre son emploi. « Pourquoi devrais-je porter un hijab (foulard) ou la burqa ? Je n’ai rien fait de mal », a-t-elle dit.
Par ailleurs, l’organisme qui se présente comme la voix des musulmans du pays, le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), a dit aux femmes que le port du voile « n’est pas une question pouvant être débattue », et que le refus de se couvrir le visage pourrait être considéré comme un rejet de l’islam. Dans un communiqué publié sur son site Internet, le MCB met en garde: « Nous conseillons à toutes les musulmanes d’exercer une extrême prudence sur cette question, car le fait de nier une partie quelconque de l’islam peut conduire à la mécréance. La non-observance de ce qui est ordonné par Allah et son messager … est une lacune. Le renier est beaucoup plus grave. » La déclaration cite des versets du coran : « Il n’appartient pas au croyant, homme ou femme, de rendre optionnel ce Allah et son messager ont décrété ».

L'ancien secrétaire général du Muslim Council of Britain de 1997 à 2006, Iqbal Sacranie, fut élevé au rang de Chevalier par la reine d'Angleterre pour son implication dans la communauté musulmane et son concours au dialogue inter-religieux..."


Le conflit du proche orient; une "guerre sainte" !

"De récents rapports sur les atrocités commises par les soldats israéliens pendant l'intervention à Gaza racontent comment ceux-ci y ont été incités par des rabbins militaires qui parlaient de cette bataille comme d'une guerre sainte pour expulser les non juifs de la terre juive. Ces rapports, qui citent Dany Zamir, ce directeur d'une académie militaire israélienne laïque qui a le premier rapporté des témoignages de soldats israéliens choqués, font comme si l'influence de tels enseignements extrémistes du clergé était quelque chose de nouveau. Ce n'est pas le cas."









Des aumôniers juifs encouragent les soldats de Tsahal, et militent pour étendre et développer les colonies en territoire palestinien.

Christopher Hitchens, chroniqueur et journaliste américain, témoigne; "j'étais en Israël en 1986 et je me souviens que l'aumônier en chef de l'armée dans les territoires occupés, le rabbin Shmuel Derlich, avait fait parvenir à ses soldats une lettre pastorale de 1000 mots. Il leur enjoignait de respecter un commandement biblique: exterminer les Amalécites, les «ennemis d'Israël».
"Le cabinet du juge avocat général (JAG) a été saisi. Quarante rabbins militaires ont publiquement soutenu Derlich et le JAG a conclu assez mollement que celui-ci n'avait rien fait d'illégal mais qu'il devrait peut-être à l'avenir s'abstenir de faire des déclarations politiques au nom de l'armée."
"Le problème, c'est justement qu'il ne s'agissait pas d'une déclaration «politique». Le rabbin jouait au contraire son rôle de religieux en rappelant ce que dit la Torah. En Israël, les rabbins militaires débattent souvent sur la manière d'interpréter l'ordre sacré que Moïse formule dans le Livre des nombres, chapitre 31"
"Vous vous souvenez peut-être du docteur Baruch Goldstein, l'homme qui, en févier 1994 a pris son arme et a tué plus de 20 croyants à la mosquée d'Hébron. Il avait été médecin dans l'armée israélienne et avait déjà attiré l'attention une première fois en affirmant qu'il refusait de soigner des non juifs le jour du Sabbat. Eh bien lisez maintenant, dans le New York Times du 22 mars, l'article d'Ethan Bronner sur les sermons du dernier rabbin en chef de l'armée israélienne, un colon de Cisjordanie nommé Avichai Rontzski, qui a également le rang de brigadier général. Celui-ci a expliqué que la «principale raison pour un docteur juif de ne pas soigner un non juif un samedi... était d'éviter d'exposer les juifs de la diaspora à la haine». "Aux dernières nouvelles, explique Ethan Bronner, le ministre de la Défense israélien s'est senti obligé de réprimander Rontzski pour avoir fait circuler, dans une brochure destinée aux hommes et femmes en uniforme, «un décret rabbinique appelant à ne pas avoir pitié des ennemis»."
Christopher Hitchens conclut; "vu les atrocités commises sur les civils palestiniens immédiatement après, il est assez facile de voir où ça peut mener à moyen et long terme. Les colons fanatiques et leurs complices du clergé sont en train d'établir une armée dans l'armée. Tant et si bien qu'un jour, si jamais on décide de démanteler ou d'évacuer les colonies, il y aura suffisamment d'officiers et de soldats, radicalisés par suffisamment de rabbins et de sermons extrémistes, pour refuser d'obéir aux ordres. On dira aussi que les versets de la Torah autorisent à massacrer les juifs laïcs autant que les Arabes. La répétition générale de ceci a déjà eu lieu - pensez aux excuses religieuses trouvées pour le saccage de Baruch Goldstein et l'assassinat d'Yitzhak Rabin."
De l'autre côté, certains prêches du Hamas appel au Jihad contre Israël. 200 'ulamas' ainsi que des hauts responsables du Hamas ont lancé un appel au Jihad contre l'Etat Hébreu en 2009:

Le Hamas utilise la population palestinienne comme bouclier humain, stocke des armes de guerre dans les mosquées, hôpitaux et écoles, veut la destruction de l’état d’Israêl comme stipulée dans sa chartre. Il se sert de l’aide internationale pour s’équiper en armes de Guerre au lieu de l’utiliser à des fins humanitaires ou projets civiques. Il a torturé et éliminé de nombreux Chrétiens vivant à Gaza. Enfin, il enseigne la haine et la violence dans ses manuels scolaire et distribue les Protocoles des sages de Sion.

  Paul Landau a traduit un article de la BBC en date du 17 février 2009, qui permet de mieux comprendre les enjeux de la guerre actuelle entre Israel et le Hamas.
"Plus de vingt ans après sa création, le Hamas palestinien demeure très mal connu en Occident. Alors qu’il est évoqué presque quotidiennement par les médias, il fait l’objet d’un nombre très réduit d’ouvrages sérieux et demeure un sujet mystérieux pour le public occidental. Le présent article aborde un aspect essentiel et peu souvent étudié du mouvement islamiste palestinien.
L'erreur la plus répandue lorsque l'on parle des mouvements islamistes contemporains, et notamment du Hamas, consiste à les envisager à l’aide des concepts et des manières de penser propres à l'Occident. La plupart des analyses occidentales du phénomène islamiste ont souvent tendance à sous-estimer, voire à occulter un aspect fondamental, que l'on retrouve dans toutes les différentes mouvances et organisations islamistes: celui des croyances religieuses musulmanes, et plus précisément de l'eschatologie musulmane.(...)
Il est impossible de comprendre les succès remportés par le Hamas, depuis les élections palestiniennes il y a presque deux ans, et la persistance de l'islamisme - dont de nombreux observateurs occidentaux annoncent régulièrement l'essoufflement ou même la prochaine disparition - si l'on fait abstraction des croyances des acteurs des mouvements islamistes ou si l'on en diminue l'importance, en les considérant comme des balivernes moyenâgeuses dénuées de signification concrète.
Il faut écouter ce que disent les islamistes et accorder du poids à leur discours, si l'on veut tenter de comprendre leurs motivations et leurs stratégies. Il est significatif à cet égard de constater que les médias occidentaux, qui parlent régulièrement des événements du Proche-Orient et de la rivalité entre le Hamas et le Fatah, ne mentionnent presque jamais la Charte du mouvement islamiste.
Que veut le Hamas?
(...) Le préambule de la Charte du Hamas affirme pourtant de manière claire la centralité du "combat contre les Juifs", qui doit être mené "jusqu'à ce que [les] ennemis soient vaincus et que la victoire d'Allah soit établie". Pour saisir la conception de l'islam qui est celle du Hamas, il faut accepter de mettre de côté l’idée occidentale de la religion, conçue comme une sphère bien délimitée de l'existence. L'histoire de l'Occident chrétien est en effet celle d'une relégation toujours plus poussée de la part du religieux dans l'existence. C'est pourquoi il est difficile pour un occidental de se représenter la manière dont un Musulman non occidentalisé peut concevoir l'islam.
L'eschatologie, au coeur du conflit entre l'islam et l'Occident
(...) Dans son recueil de Hadith intitulé "Les grands signes de la fin du monde depuis la mission du prophète jusqu'au retour de Jésus", Abdallah al-Hajjaj cite une parole du prophète, affirmant en levant sa main que sa mission et l'Heure dernière étaient rapprochées comme son majeur de son index. Cette croyance à l'imminence de la fin des temps est un aspect fondamental du réveil de l'islam dans le monde actuel, sous ses formes pacifiques et guerrières.
La croyance en l'imminence du Jugement dernier permet d'expliquer tant les comportements suicidaires, qui se sont multipliés depuis les années 1980, lors de la guerre Iran-Irak, que l’attitude actuelle du dirigeant iranien Ahmadinejad.
La dimension eschatologique du mouvement islamiste sunnite
Mais l'eschatologie est tout autant présente dans l'islam sunnite, et elle joue un rôle central dans le développement des mouvements islamistes sunnites. Toutes les composantes de la mouvance islamiste contemporaine, depuis les Frères musulmans jusqu'au Hamas et à la nébuleuse Al-Qaida, partagent en effet l'espoir de voir le Califat islamique reconstitué et considèrent le "renouveau de l'islam" comme le signe manifeste de la véracité des prophéties concernant la victoire finale de l'islam et sa propagation dans le monde entier.
On peut citer à titre d'exemple cette fatwa du cheikh Qaradawi, idéologue important du mouvement islamiste et organisateur de l'islam européen selon laquelle l'islam retournera en Europe en conquérant et en vainqueur, après en avoir été expulsé deux fois : une fois d'Andalousie, au Sud, l'autre fois à l'Est, après qu'il eut frappé aux portes d'Athènes...
Il est facile bien entendu d’écarter du revers de la main cette prophétie relative à la conquête de Rome, en la considérant comme n'étant pas plus digne de foi que celles de Nostradamus. Mais cela serait une grave erreur d'appréciation. L'essentiel n'est pas en effet d'apporter foi aux prophéties de Mohammed, rapportées dans les Hadith, mais de prendre conscience de l'importance que les Musulmans eux-mêmes leur accordent.
Ce sont en effet les croyances des acteurs des mouvements islamistes qui permettent de comprendre leurs motivations et leurs aspirations : l'organisation des Frères musulmans est ainsi persuadée - depuis sa création en 1928 - qu'elle incarne le renouveau de l'islam, et que son rôle est de faire flotter l'étendard de l'islam sur les cinq continents. Présenter les Frères musulmans comme l'incarnation d'un "islamisme modéré" revient donc à faire mentir les convictions les plus ancrées de leurs membres...
La Charte du Hamas, un document à forte connotation apocalyptique
La même erreur de perspective se retrouve dans l'analyse des objectifs du Hamas, que l'on présente régulièrement comme étant en voie de "modération" et sur le point de reconnaître le droit à l'existence d'Israël. Un des passages clés de la Charte du Hamas, qui éclaire la vision du monde du mouvement islamiste palestinien, est le Hadith cité dans l'article 7 :
'L'Heure ne viendra pas avant que les Musulmans ne combattent les Juifs et les tuent ; jusqu'à ce que les Juifs se cachent derrière des rochers et des arbres, et ceux-ci appelleront : O Musulman, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens et tue-le !'
Ce Hadith, cité sur d'innombrables sites Internet musulmans, signifie que le "combat contre les juifs" constitue pour le Hamas un impératif non seulement politique, mais eschatologique. L'affrontement avec les Juifs n'est pas seulement le moyen de récupérer la terre de Palestine, qui constitue un Waqf musulman inaliénable, mais il est la condition sine qua non à la venue de la Fin des temps.
Un antisémitisme apocalyptique et rédempteur
(...) Sa vision apocalyptique de l’affrontement ultime avec Israël exclut toute possibilité de coexistence ou de modération, et elle est identique à celle des mouvements djihadistes les plus radicaux.
Loin d’être un épiphénomène, l’antisémitisme du Hamas constitue le coeur de sa doctrine politico-religieuse. La haine des Juifs exprimée dans la Charte du Hamas et véhiculée dans les discours de ses dirigeants n’est pas un simple antijudaïsme religieux ou un antisémitisme importé d’origine européenne : il s’agit d’un antisémitisme apocalyptique et rédempteur, pour reprendre la qualification de Pierre-André Taguieff qui compare la judéophobie islamiste radicale - pour laquelle « le monde musulman ne peut être sauvé que par l’extermination des Juifs » - à l’antisémitisme raciste hitlérien "

Un Pasteur Evangélique avait prédit la fin du monde pour le 21 mai dernier

Harold Camping, pasteur Évangélique, connu aux États-Unis, prédit que le 21 mai 2011 sera "le Jour du Jugement Dernier".
"Harold Egbert Camping est né en Juillet 1921. Il étudie la Bible depuis près de 70 ans et affirme qu'il a découvert un système mathématique pour interpréter les prophéties cachées dans les saintes écritures. "Camping et ses nombreux disciples qui forment une grande « famille » à travers les USA (son réseau de radio s’appelle d’ailleurs Radio Family se préparent à la fin des temps et mènent une campagne."
"Harold Camping, pasteur et prédicateur évangélique médiatique, a annoncé que Jésus Christ reviendrait sur Terre le samedi 21 mai. Nombre de ses fidèles ont écumé le pays pour se préparer au Ravissement, pas découragés pour deux sous par le fait que Harold Camping ait à son actif quelques prévisions de fin du monde pour le moins douteuses (il y a des années, il a affirmé avec force détails que le jugement dernier aurait lieu en 1994).
Si ce n'est pas la première fois que Camping prédit la fin du monde, il assure cette fois que 2011 sera une année qui marquera l’Histoire."
Selon lui: "le 21 mai 2011, le Jour du Jugement commencera ; le 21 Octobre, le monde sera détruit par le feu…À partir du jour du jugement, le 21 mai 2011, une période de 5 mois d'horribles tourments va commencer pour tous les habitants de la terre."
"Bien évidemment, l’annonce du retour de Jésus a fait le tour du monde, et Camping fait un énorme buzz."

23 septembre 2011

ONU: l'établissement de la paix et de la sécurité et la séparation de Jérusalem

Dans ce conflit qui dure depuis 63 ans on évoque peu dans les médias la question épineuse et hautement sensible du statut de la ville de Jérusalem. Pourtant c'est de là que vient l'un des principaux points d'achoppements pour un accord de paix et de sécurité entre Israël et les palestiniens. Dans le fond il s'agit d'enjeux ayant essentiellement trait à des questions de croyances religieuses. Décryptage.


Une ville aux enjeux cultuels et culturels considérables
Jérusalem est une ville dite "trois fois sainte" et la 3ème ville sainte pour les musulmans (après la Mecque et Médine) puisqu'elle comprend la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher .D'aucuns croient que c'est de là que Mahomet a effectué l'ascension céleste. Cette ville est aussi celle qui abrite l'Esplanade du Temple; le premier lieu saint pour les juifs. En tout la ville est partagée en 4 parties comme indiqué sur le plan ci-dessous:
Le quartier sud ouest arménien; le quartier sud-est juif; le quartier nord-ouest chrétien, le quartier nord est musulman qui comprend des lieux de cultes de l'Islam, sauf le Mont du Temple qui se situe à l'extérieur des frontières de la vieille ville avec son célèbre Dôme du Rocher et sa mosquée Al-Aqsa:




Une ville clé pour l'établissement de la paix 

Selon la presse d'aujourd'hui dans ses efforts de négociations, "jusqu'ici, Nétanyahou a toujours rejeté l'exigence palestinienne de gel des constructions dans les implantations de Cisjordanie le temps des pourparlers. Et il a toujours dit vouloir garder Jérusalem-Est et d'importants secteurs de Cisjordanie. Des préalables qui ont bloqué toute reprise des discussions." Pourquoi ? Un petit rappel des faits s'impose:
Dès novembre 1947 l'Assemblée générale des Nations-unies a adoptée une résolution 181 (II) concernant le plan de partage. Elle envisageait la création d’un secteur de Jérusalem démilitarisé constituant une entité distincte sous son égide, qui devait élaborer un statut pour Jérusalem et désigner un gouverneur. Des hostilités qui ont suivi ont empêché l’application de la résolution. Israël a occupé le secteur occidental de Jérusalem et la Jordanie le secteur oriental, y compris la vieille ville et son enceinte. C’est ainsi qu’est advenu le partage de facto de Jérusalem.
Les États arabes, refusant de reconnaître Israël, ne l’ont pas accepté. Israël, de son côté, n’a pas tenu compte de la résolution et a pris l’initiative d’étendre sa juridiction sur la partie de la ville de Jérusalem qu’il avait occupée. Le 23 janvier 1950, il a déclaré que Jérusalem était sa capitale et installé les services du gouvernement dans la partie occidentale de la ville. La Jordanie, quant à elle, a décidé d’officialiser son contrôle de la vieille ville.
La guerre de juin 1967 a radicalement modifié cette situation. A la suite de la guerre, Israël a occupé Jérusalem-Est et la Cisjordanie.
La loi fondamentale israélienne de 1980 entérine le statut de la ville en capitale « éternelle et indivisible ».
Le 26 octobre 1994 le Traité de paix israélo-jordanien est signé. Les frontières internationales entre Israël et la Jordanie sont fixées. Mais, le statut des territoires « ...sous contrôle militaire israélien depuis 1967 », c'est-à-dire notamment Jérusalem-Est, est mis en réserve.
L’Assemblée générale, dans une résolution adoptée le 9 février 1999, a réaffirmé que toutes les mesures et décisions d’ordre législatif et administratif prises par Israël, puissance occupante, qui avaient modifié ou visaient à modifier le caractère, le statut juridique et la composition démographique de Jérusalem-­Est occupée et du reste du territoire palestinien occupé étaient nulles et non avenues et sans valeur aucune.
En 2000, l'Autorité palestinienne vote une loi établissant Jérusalem capitale d'un futur État, cette loi est ratifiée en 2002. Pour les parties en présence, le statut de Jérusalem reste une question clé de la résolution du conflit israélo-palestinien.
La question de la légitimité de chacune des deux parties sur Jérusalem entraîne également des débats d'ordre archéologique. Les Israéliens ont entamé depuis 1967 des recherches pour apporter les preuves de l'existence du Temple de Jérusalem. Palestiniens et Israéliens s'accusent réciproquement de mener des travaux les uns pour détruire de nouvelles preuves de cette existence, les autres pour fragiliser les fondations des mosquées de la vieille ville. (D'après les experts israéliens, les fondations des mosquées ont été fragilisées par plusieurs tremblements de terre au cours des derniers siècles.) La discussion sur l'utilisation des expressions mont du Temple/esplanade des mosquées est significative par rapport aux soucis des deux parties de gagner la bataille de la légitimité sur Jérusalem.

Échec des négociations: reculer pour mieux sauter ?



Mahmoud Abbas
qui doit faire avec les positions intransigeantes du Hamas vient de remettre à l'ONU une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien ce qui a rehausser sa popularité, tandis que Benyamin Netanyahou est confronté comme ses prédécesseurs aux pressions de certains conservateurs de la Knesset pour refuser d'évacuer les territoires colonisés.Israël craint que si ses troupes quittent les territoires les radicaux musulmans ne se renforcent pour prendre le contrôle des cellules terroristes.
Barack Obama s'est dit « frustré » par le manque de progrès dans les négociations et a admis que les Palestiniens attendent leur État « depuis trop longtemps ».
Le président américain partisan de la réouverture de négociations vient de précisé: « Ultimement, ce sont les Israéliens et les Palestiniens, et pas nous, qui doivent parvenir à un accord sur les enjeux qui les divisent : sur les frontières et la sécurité, sur les réfugiés et Jérusalem »
Mais les frontières sont un enjeu stratégique et Jérusalem est disputé aussi bien par les partis juifs conservateurs que les partis musulmans pro-palestiniens. Les violences risquent donc de perdurer.


La fin du statu quo passera-telle par le rejet des extrémistes ?

Les deux peuples vont-ils sortir de l'impasse ? La plupart des spécialistes citent l'initiative de Genève proposé par un négociateur des 2 parties le 1er décembre 2003 a été soutenue par 58 personnalités dont dont Mikhail Gorbatchev, Boutros Boutros-Ghali, Martti Ahtisaari, Jacques Delors, Mary Robinson. Il s'agit d'une approche rapide, elle propose quelque chose d'équitable et tout de suite; une démarche non - progressive. Cela permet d'éviter de perdre du temps et donne une solution concrète. On sait où l'on veut aboutir.
Le problème est que cela peut provoquer des guerres civiles en Israël entre ceux qui sont d'accord avec l'initiative et ceux qui ne le sont pas (les religieux notamment).
Mais les deux camps ne fonctionnent tous avec la raison, mais avec leurs idéologies et leurs religions respectives.
Dans ces conditions; pourquoi continuer de placer sur la table des négociations des religieux des deux parties si on sait qu'ils ne s'entendront finalement jamais sur le statut de Jérusalem ! 

 Pour les Palestiniens, plus le temps passe et plus ils perdent du territoire, car Israël fait des colonies en Cisjordanie qui ne pourront pas par la suite être évacuées facilement. La situation tend donc à se figer en faisant le jeux des extrémistes. 

Si la situation s'enlise dans la violence et s’étend dans la région, en impliquant toutes les communautés religieuses, il est possible que l'ONU autorise les 2 parties a décréter l'état d'urgence selon l'article 4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté par l'Assemblée générale de l'ONU le 16 décembre 1966 et en vigueur depuis le 23 mars 1976:

" 1. Dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la nation et est proclamé par un acte officiel, les États parties au présent Pacte peuvent prendre, dans la stricte mesure où la situation l'exige, des mesures dérogeant aux obligations prévues dans le présent Pacte, sous réserve que ces mesures ne soient pas incompatibles avec les autres obligations que leur impose le droit international et qu'elles n'entraînent pas une discrimination fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou
l'origine sociale."

L'alinéa 3 de l'article 12 stipule aussi:

"3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l'objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d'autrui, et compatibles avec les autres droits reconnus par le présent Pacte."

Ces dispositions si elles sont adoptés permettraient aux états de prendre toutes les mesures d'urgences qui s'imposent afin de maintenir leur propre sécurité comme le couvre feu, l'arrestation des extrémistes et la fermeture de leurs lieux de culte éventuellement avec l'aide des casques bleus présents. C'est l'ultime scénario fort peu souhaitable et peu envisageable mais possible.

A suivre...

22 septembre 2011

Benoit XVI très contesté sur ses propres terres en Allemagne

Le pape Benoît XVI a entamé jeudi 22 août une visite de quatre jours en Allemagne dans un contexte très délicat après les scandales de pédophilie qui ont secoué l’Église, notamment en Allemagne. Une centaine de députés n’ont pas assisté à son discours devant le Bundestag, au nom de la neutralité religieuse de l’État, et plusieurs groupes sont bien décidés à "faire de cette visite un désastre". Si l’Église catholique reste puissante en Allemagne, nombre de croyants peinent à se reconnaitre dans ses discours conservateurs. Voici le compte rendu du premier jour:

2000 victimes de pédophilies !
Une centaine de députés, sociaux-démocrates, Verts et du parti d’extrême-gauche Die Linke, a en effet décidé de ne pas assister au discours du Pape. Ils considèrent en effet que cela n’est pas compatible avec la neutralité religieuse de l’Etat. Quelques 8.000 personnes opposées aux positions conservatrices du pape et révoltées par les affaires d'abus sexuels imputés à des ecclésiastiques ont protesté contre sa venue dans le centre de Berlin, brandissant des banderoles où l'on pouvait lire "Repars chez toi, le pape" ou "Moins de religion = plus de droits de l'homme".
L’Église catholique d'Allemagne a reçu près de 600 demandes d'indemnités pour les victimes de crimes sexuels imputés à des ecclésiastiques, concernant des affaires remontant parfois à plusieurs décennies. Une association de victimes estime à plus de 2.000 le nombre total de victimes.

230 000 donateurs en moins
Benoît XVI avait entamé sa visite en invitant les Allemands à ne pas s'éloigner de l’Église malgré les scandales de pédophilie impliquant des religieux. Selon des chiffres officiels, l’Église a perdu 181.000 catholiques en 2010 à la suite des crimes sexuels mis au jour ces dernières années, et en tout près de 230 000 donateurs !

Benoît XVI a même été critiqué par un dirigeant de la communauté juive, Deiter Graubmann, qui l'a par ailleurs félicité de son souci d'améliorer le dialogue entre chrétiens et juifs. Graubmann l'a prévenu que les juifs se sentiraient blessés si le défunt Pie XII, pape durant la Seconde Guerre mondiale, était béatifié. La journée du pape s'est terminée par la célébration d'une messe en plein air en présence de 70.000 fidèles qui ont prié sous la pluie au Stade olympique de la ville
Du côté des citoyens non plus cette incursion dans le Bundestag ne fait pas l’unanimité. Selon un sondage publié dans le magazine Focus, 51% l’approuvent, alors que 39% y sont hostiles. Un autre sondage pour l'hebdomadaire Stern montre que 63% des allemands n'accordent guère d'importance à ce voyage papal.
L’Église saura-telle ''ôter le vieux levain' où l'est-elle ?
Le pape a évoqué "l'expérience douloureuse que dans l'Église, il y a des bons et des mauvais poissons, le bon grain et l'ivraie". "Si le regard reste fixé sur les choses négatives, alors ne s'entrouvre plus le mystère grand et profond de l'Église", a-t-il déclaré.
Oui mais à supposé qu'on mette une seule pomme pourrie dans un panier de bons fruits seraient ce les bons fruits qui vont rendre le mauvais meilleur ?
Et puis ce 'mystère grand et profond'; cela fait près de 2000 ans qu'on cherche Dieu à travers ce mystère de l’Église pour finalement penser que l’Église c'est faite Dieu...(A méditer).

L'hindouisme et son système de castes

En Inde, on naît au sein d'un système de castes rigoureux, auquel il est difficile d'échapper. Une des caractéristiques de l'hindouisme est son système de castes (varna), une structure qui divise la société en classe rigides. Ce système de stratification sociale profondément ancré dans les mentalités cloisonne encore la société hindoue. De nombreux indiens dénoncent son côté discriminant.

La société indienne est divisée en castes, depuis la naissance de l’hindouisme en Inde. Les castes sont des groupes hiérarchisés, endogames et héréditaires. Ce système de castes trouve son origine dans le Rig Veda, l’un des ouvrages fondateurs de l’hindouisme. Celui-ci définit 4 castes, natives de Brahmâ, de la plus élevée à la plus basse. Chaque partie du corps de Brahmâ confère une fonction à la caste :
  • Les brahmanes, sortis de la bouche du créateur, il s’agit des prêtres et des enseignants. C’est la caste la plus élevée.
  • Les kshatriyas, nés des bras du dieu, ce sont les guerriers, les princes et les rois.
  • Les vaishyas, issus des cuisses de Brahmâ, sont les commerçants, les agriculteurs et les artisans.la dernière caste est celle des serviteurs, sortis des pieds du dieu, ce sont les shudras.
  • Les intouchables, la cinquième classe de la société indienne est constituée par les intouchables, ou hors-castes. Ils sont appelés ainsi car ils ne seraient pas nés du corps de Brahmâ, mais de la terre. Ils portent aussi le nom de "dalit", signifiant opprimés. Gandhi les surnommait "harijans" Hari est un des noms de Vishnu. Ils représentent 25% de la population indienne, soit 160 millions de personnes.
Si la plupart considère le sort qui lui échoit comme prédéterminé, inéluctable; c'est pour eux le fruit de leur Karma ou la rétribution des actes d'une vie qu'ils ont accomplis lors d'une vie antérieure.
Les castes aujourd'hui:

Bien que les castes ait été abolie en 1950 par Nehru, le concept d’appartenance à une caste est toujours très présent dans les esprits en Inde. Il est d’ailleurs tout à fait courant dans les petits annonces matrimoniales de préciser la caste et la couleur désirées du ou de la futur(e).
Le système des castes rend la condition des intouchables particulièrement injuste. Considérés comme impurs, ils sont méprisés par les castes supérieures et sans possibilité de s’élever dans la société. De nombreux combats ont été menés pour les droits des intouchables, durant le XXè siècle.
Sous l’impulsion de Nehru et du Dr Ambedkar, la Constitution indienne de 1950 a aboli officiellement le système de caste. L’éducation, qui leur était interdite avant l’Indépendance, leur donne un espoir de promotion sociale. Un intouchable, Kocheril Raman Narayanan, a pu se hisser jusqu’à la présidence de l’Inde entre 1997 et 2002. Enfin, grâce à une politique de discrimination positive, 24,5% des postes dans la fonction publique, dans les collèges et dans les universités leur sont réservés.
Reste à savoir si l’hindouisme peut continuer d’exister sans le système des castes. Améliorer son karma, atteindre le nirvana, sans pour autant rester confiné dans sa caste est-il possible ? Il appartient aux hindous d’en décider.

Dans le Tamil Nadu, au sud de l'Inde, les dalits (intouchables) continuent d'être discriminés par les castes supérieures malgré des années de mobilisation, révèle The Hindu dans son édition du 3 septembre 2011. Au village de Perali, on leur interdit de circuler à vélo dans les rues où résident les castes supérieures, sous peine d'insultes et de menaces. Même le facteur, un intouchable, doit descendre de vélo pour y apporter le courrier, précise le quotidien de Madras. "A l'échoppe de thé, les intouchables ont des bancs et des verres réservés, différents de ceux utilisés par les autres clients", explique un ouvrier agricole. 

Considérés comme impurs et polluants, les dalits, qui représentent 17% de la population indienne (170 millions d'individus), sont souvent maintenus en marge de la vie collective.
Ces systèmes de castes sont tellement imprégnés dans les mentalités que dans de nombreuses annonces matrimoniales, il est fréquent de lire : "caste indifférente". Dans le même temps, la revendication religieuse peut aller jusqu'à l'expression d'un extrémisme violent.
Malgré l’abolition des castes, la ségrégation liée à la pureté demeure bien présente dans les esprits. Encore aujourd’hui, les dalits sont victimes de violences, de viols et frappés d’ostracisme. L’entrée de certains temples leur est toujours interdite. A la suite du Dr Ambedkar, des intouchables se sont convertis en masse au bouddhisme, d’autres au christianisme pour tenter d’échapper à leur condition.

Les restrictions du Sabbat dans le judaïsme

En 1981, "à Jérusalem, des juifs ont étés lapidés par d'autres juifs traditionalistes parce qu'ils roulaient en voiture le jour du sabbat (le samedi)" selon un journal sérieux. Ces derniers prétendaient que la combustion dans les moteurs de voiture est opposée à la loi du sabbat ! L'observation rigoureuse du sabbat de nos jours soulève quelques difficultés dans notre société moderne...


Le Sabbat est le quatrième des 10 commandements dans la Loi de Moïse. Ce jour les Israélites ne devait pas travailler le 7ème pour le consacrer à des activités spirituelles. Plus tard, le Talmud élargira cette loi pour limiter une multitude d'activité et de gestes. C'est pourquoi c'est un jour chômé officiel en Israël, il commence vers 18 heures le vendredi et se termine le lendemain vers la même heure. Ce jour là la grande majorité des magasins, des transports publics ne fonctionnent pas là-bas.


Le Talmud interdit pratiquement toute activité de travail et recense 39 activités prohibées qui sont adaptées au monde moderne par les Sages. Les différents courants conservateurs juifs recommandent d'observer cette liste d'interdits à ce sujet:


  • Cuisiner, saler les aliments, écrire, éteindre un feu, transporter un objet hors la ville, utiliser l'électricité—si une lumière est allumée, on ne l'éteint pas, etc.
  • Réaliser une toledah (engendrement, c'est-à-dire activité directement dérivée) fait encourir une peine sévère.
  • Le « tri » pour « séparer grains et déchets »,  filtrer l'eau pour la rendre potable, ôter le noyau des pêches, les arêtes des poissons, etc
  • Ne pas sortir à plus de 900 mètres sauf  cas exceptionnels.
Lorsqu'un besoin humain ou médical se présente, sans être une situation d'urgence, il est possible de réaliser des actes interdits à première vue en modifiant la technologie qui les réalise de façon à ne pas enfreindre la loi:
  • Utiliser un «ascenseur sabbatique » qui s'arrête à tous les étages, évitant aux gens d'appuyer sur les boutons d'appel et d'étage.
  •   Éviter d'utiliser les interrupteurs et les minuteries. On peut aussi laisser la lumière ou l'appareil fonctionner toute la journée. À ne pas confondre avec certains « interrupteurs » spéciaux, confectionnés de sorte à ne pas allumer/éteindre la lumière au cas où on activait malencontreusement l'interrupteur.
  • Ne porter que ses vêtements. Comment porter ses clés ? Certains religieux ont trouvé la solution en les « incorporant », par exemple en les attachant à leur ceinture, de sorte qu'elles soient considérées comme des vêtements.
Ainsi la plupart font l' effort pendant la semaine afin de préparer chaque Sabbat à venir. Ceci peut inclure une douche le vendredi soir (avant Sabbat), une coupe de cheveux, des vêtements spéciaux, de préférence beaux et confortables.



Autre exemple, le visiteur d’un hôpital juif orthodoxe un jour de sabbat constatera peut-être que l’ascenseur s’arrête automatiquement à chaque étage ; il s’agit d’éviter aux usagers de pécher en se livrant à un “ travail ”, en l’occurrence le fait d’appuyer sur un bouton d’ascenseur. Certains médecins juifs rédigent leurs ordonnances avec une encre qui disparaît au bout de quelques jours, car la Mishna considère l’écriture comme un “ travail ”, mais seulement quand elle laisse une marque.


Alors si certains respectent ce jour sacré pour développer leur spiritualité souhaitons qu'elle leur profite pour le bien de tous...Mais pourquoi autant de restrictions rigoureuses autour d'une simple loi dont personne ne pourra contester l'utilité ?  

Si le commandement dit 'tu ne dois pas manger de cet arbre pourquoi y mettre une haie autour de façon à ne pas l'approcher ?'

21 septembre 2011

Les Eglises Evangéliques et les guérisons miraculeuses

En France, le protestantisme compterait 600.000 pratiquants et 1,7 million en comptant les sympathisants. La branche évangélique est en plein essor dans les banlieues et les grandes villes où un lieu de culte évangélique s’ouvre tous les dix jours. Sur les 4.000 lieux de culte protestants que compte la France, 2.600 appartiennent à la mouvance évangélique, les autres à la tradition luthérienne et réformée. Pourtant certaines pratiques au sein de ces Temples 'franchisés' soulèvent quelques inquiétudes récurrentes. Décryptage.


Une galaxie de communautés évangéliques indépendantes 

La communauté Charisma, du pasteur Nono Pedro, est né à Saint-Denis et rassemble 6.000 fidèles qui se répartissent entre les cinq cultes du week-end. Les chiffres sont voisins à Paris du Centre Chrétien, une autre Église fondée à la Courneuve en 1985 par un pasteur d'origine indienne, Selvaraj Rajiah, encore animée par lui et sa femme Dorothée.Les Églises  'Assemblées de Dieu' (200.000 personnes), appartenant au courant  «pentecôtiste», pratiquent le «parler en langues», suite de mots et de sons inarticulés qui enflerait pour invoquer le soit disant 'Esprit saint'.
Parmi les évangéliques d'implantation plus ancienne, citons encore la Mission Évangélique tsigane, depuis longtemps associée à la Fédération protestante de France, ainsi que les Eglises du courant «piétiste orthodoxe» (200.000), les baptistes, les méthodistes, les darbystes, les libristes, l'Armée du salut, etc
Il faut savoir que certains  pasteurs évangéliques se sont  auto-proclamé, à la différence des pasteurs dans les autres franges du protestantisme (qui connaissent une crise de vocation). De plus sans hiérarchie ceux ci n'ont qu'une courte formation théologique, ce qui a pour conséquence de livrer les fidèles à la pensée de leur pasteur qui devient pour eux l'unique référence en matière de culte. Ce sont en somme des Temples 'franchisés' de toute tutelle cléricale s'il on peut dire.

De l'attrait charismatique aux dérives
Les communautés Évangéliques où prospèrent des 'missionnaires', 'prophètes' ou 'guérisseurs' africains ou antillais revendiquent un culte festif, convivial, exubérant.
Par exemple à Mulhouse, le pasteur Samuel Peterschmitt toisait la foule : "Qui a besoin, ce soir, d'être sauvé ? Qui a besoin d'une délivrance ? Qui souffre d'une dépression ? Qu'il lève la main, sorte des rangs et approche." Des mains se lèvent. Cardiaques, migraineux, cancéreux sont invités à mettre leur main sur la zone souffrante de leur corps. Des pasteurs imposent leurs mains sur la tête. La foule des fidèles se serre et prie...
Ces manifestations, propres aux évangéliques dits charismatiques ou pentecôtistes, sont délibérément fondées sur l'émotionnel, la confession de foi individuelle, voire une véritable transe, induite par la musique, la parole, la chaleur, la durée très longue de ces célébrations, l'épuisement des participants.
Le 13 janvier 1995, à Orbe, une soirée de «Bénédiction de Toronto», organisée pour un groupe de jeunes paroissiens, a suscité l'émoi de la population. Au cours des jours suivants, plusieurs jeunes ont manifesté des troubles psychologiques et physiques consécutifs à ce que le pasteur Paul Hemes décrivait alors comme «des démonstrations physiques très fortes de la présence de Dieu».
Aux prédications succèdent les séances de guérisons. Les «pasteurs» autoproclamés se posent en animateur de la communauté, prédicateur, exorciste, et thérapeute. Or c'est là que le bât blesse. Cet emballement de l’autorité charismatique conduit à d'autres dérapages.

On entend parler dans ces réunions de miracles étranges qui provoquent l'étonnement, excitent la curiosité et l'emballement des gens crédules en recherche de sensationnalisme et d'émotions à fleur de peau...
Par exemple une Mission Évangélique en Côte d'Ivoire dont je ne ferai pas mention vante son efficacité sur son site internet et se propose d'offrir une 'délivrance des démons à la carte', en expliquant qu'elle a un taux de réussite de 82 % ! Ce service nécessite un séjour d'un week-end et il est payant! Au lieu de jeûner trois jours durant, les retraités « classiques » ont droit à une collation tous les soirs et des régimes spéciaux sont prévus pour les adolescents, les personnes malades ou médicamentées ? Avec ces résultats affichés que dire des autres missions ?
Que sont donc devenu les 18 autres % à votre avis ?
N'est-ce pas risqué ? Ce sont des dérives pour lesquelles il est difficile d'obtenir des témoignages ou des chiffres globals précis.
Ces leaders Évangéliques extatiques dotés de pouvoirs étranges (autosuggestionnant ?)  pratiquent donc bel et bien la magie mais lui donne un autre nom, celui de « ministère de délivrance », afin de lui apporter une coloration spirituelle.
Ils utilisent la « logo-magie » ou « séductions par les mots », en s'attribuant avec la Bible le pouvoir de résoudre des problèmes d'amour, de santé et de richesse, ou prétendent enlever ce que l'on appelle « le péché des ancêtres », « le mauvais œil » ou les « sorts », et dans le même temps se font eux-mêmes de la publicité dans leurs propres églises, ou encore par des insertions payantes dans les journaux, exhibent des attestations universitaires et se font de la publicité sur les écrans de la télévision. Il n'est pas exagéré de parler d'une « industrie de la magie » ! Ne serait-ce pas de l'escroquerie ?
Que dire aussi de la mise en vente de l'eau bénite une fois arrivé au Temple alors qu'elle faisait l'objet d'une simple publicité attrayante que certains ont retrouvé dans leur boîte aux lettres ?
Sans parler des 'impositions des mains ou encore de lavement du corps au Mounganga (savon local) qui doit aussitôt déclencher l'apparition du Christ...
Certaines 'églises de réveil' sont devenues de véritables business et leurs gourous-pasteurs de vrais businessmen au plein sens du terme.
La dîme (c'est à dire l'offrande du dixième de ses ressources) se pratique encore dans la plupart des Églises protestantes.
Dans son livre "les stars de Dieu, le scandale des télé-évangélistes" ( chez Plon, 1990), Ingrid Carlander dénonce cette 'foire aux miracles' aux États-Unis mercantile puisqu'elle se vend là-bas via la télé, les vidéos et autres supports; une partie transite en France.

Des séances anormales qui tournent aux drames 
 
Des exorcismes ont entraîné des tragédies bien réelles, y compris plusieurs décès.
Citons la presse selon laquelle des ministres Pentecôtistes de San Francisco ont battu une femme à mort en 1995 en tentant de chasser les démons qui l'habitaient.
En 1997, une Coréenne de foi chrétienne s'est fait piétiner à mort à Glendale, en Californie.
À New York, dans le Bronx, une jeune fille de cinq ans est morte après qu'on l'a forcée à boire un mélange d'ammoniaque et de vinaigre, avant de lui fermer la bouche avec du ruban adhésif. En 1998, une femme de Sayville, dans l'état de New York, a étouffé sa fille de 17 ans en cherchant à détruire le démon qui s'était emparé d'elle. En 2001, une femme de 37 ans, Joanna Lee, est morte étranglée au cours d'un exorcisme mené par Luke Lee, ministre d'une église Coréenne Évangélique œuvrant en Nouvelle-Zélande. On a déclaré le ministre coupable d'homicide involontaire.
Dans les Yvelines, le 23 octobre 2010, 12 membres d'une même famille évangélique qui se pensaient traqués par le diable se sont défenestrés pour des raisons obscures. Parmi eux, un bébé de 4mois n'a pas survécu à ses blessures.

Les Églises évangéliques constituent une véritable galaxie de communautés différentes souvent animées par des meneurs charismatiques qui entretiennent une véritable foire aux miracles. Dans ce contexte, le sociologue Sébastien Fath signale qu'"au nom de la supériorité de l’« Esprit » sur la « lettre [la Bible]», l’action miraculeuse de Dieu n’est pas nécessairement normée par le texte biblique, ce qui ouvre grande la porte aux entrepreneurs charismatiques".Ils organisent des soirées où les guérisons, les miracles, les exorcismes, la prophétie, le parler en langues, l'imposition des mains se bousculent, et laissent parfois l'impression à l'observateur de manipulation de masse et d'hystérie collective.

20 septembre 2011

Les massacres bouddhistes

C'est Josh Baran, qui pratique lui même le zen (une école du bouddhisme introduite au Japon au XIIème siècle) qui s'appuie sur les recherches de Brian Victoria ayant écrit "Le zen en guerre" pour briser un tabou. Il explique (extraits):











"On a toujours dépeint le bouddhisme comme la religion de la paix. "Il n'y a jamais eu de guerre bouddhiste" ai-je souvent entendu pendant des années.(...). Pendant la guerre du Vietnam, les moines bouddhistes s'immolèrent par le feu pour protester contre les combats. Et maintenant, voici qu'un nouvel essai va radicalement ébranler cette vision du bouddhisme. "Le zen en guerre" (Zen at War) est un livre courageux et très bien documenté de Brian Victoria, un moine occidental zen sôtô qui travaille à l'Université d'Auckland. Victoria révèle l'histoire de la collusion des institutions du zen japonais et de la machine de guerre impériale, de la fin du dix-neuvième siècle jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Il raconte en détail comment d'éminents maîtres zen ont perverti les enseignements bouddhistes pour encourager l'obéissance aveugle, le meurtre irresponsable et la dévotion totale à l'empereur. Les conséquences en furent catastrophiques et on peut encore aujourd'hui en ressentir l'impact.
La plupart des bouddhistes occidentaux trouveront cet exposé dérangeant pour le cœur et pour l'esprit. Des maîtres zen éveillés qui s'engagent en faveur de la guerre, voilà qui contredit tout ce que nous connaissons des enseignements du Bouddha. Après la guerre, la tradition zen japonaise, tout comme le pays lui-même, se réfugia dans une amnésie collective sur sa complicité dans la guerre. De sorte que plus de cinquante ans d'histoire du bouddhisme ont été occultés de la scène publique ainsi qu'aux Japonais eux-mêmes. Voilà qu'ils commencent juste à affronter le passé.
Le bouddhisme est devenu une religion d'état au Japon à l'époque Tokugawa (1600-1868). Près d'un demi-million de temples furent construits. Le sacerdoce bouddhiste devint un instrument dans les mains du gouvernement féodal. Chaque foyer devait être affilié à un temple local. Une telle opulence et un tel pouvoir ne furent pas sans conséquence. Au début de l'ère Meiji (qui commença en 1868), on assiste à une montée d'un vaste ressentiment populaire anti-bouddhiste. Une campagne nationale pour éradiquer du Japon cette "religion étrangère" et pour y réinstaller le shintoïsme comme seule véritable tradition japonaise fut entreprise. Des milliers de temples furent fermés, des statues furent mises à bas et les moines contraints de retourner à la vie laïque. La seule manière qu'avait le bouddhisme institutionnel de survivre fut de s'intégrer au nouveau système impérial.

Au début du siècle, le bushidô imprégnait le Japon, dans une sorte de "samouraïsation de la nation". Il se répandit alors des villages féodaux et des temples locaux aux champs de bataille de Mandchourie et plus tard de Guam et de Pearl Harbour. Pendant la guerre contre la Russie, en 1904, Sôen fut aumônier. "Je souhaitais inspirer", écrivit-il plus tard, "à nos vaillants soldats les nobles pensées du Bouddha, afin qu'ils soient capables de mourir sur le champ de bataille avec la certitude que la tâche dans laquelle ils étaient engagés était grande et noble. Je voulais les convaincre [...] que cette guerre n'était pas un simple massacre de leurs frères humains, mais qu'ils combattaient contre un mal."

Mumon fut Seki Seisetsu (1877-1945), un maître zen hautement respecté qui fut un champion de la guerre. Seisetsu a écrit un livre pour la promotion du zen et du bushidô. Juste avant la chute de Nankin, Seisetsu est passé à la radio nationale pour dire que : "Montrer la plus grande loyauté à l'empereur est semblable à l'engagement dans la pratique du bouddhisme mahâyâna. Car le bouddhisme mahâyâna est identique avec la loi du souverain." Il appela ensuite à l'"extermination des démons rouges" (les communistes) au Japon et en Chine.

Victoria identifie Sawaki Kôdô (1880-1965), l'un des grands patriarches zen de ce siècle, comme un propagandiste évangélique de la guerre. Servant comme soldat en Russie, il rapportait joyeusement comment lui et ses camarades s'étaient "régalés à tuer des gens". Plus tard, en 1942, il écrivit : "Il est juste de punir ceux qui dérangent l'ordre public. Que l'on tue, ou que l'on ne tue pas, le précepte qui interdit de tuer [est préservé]. C'est le précepte qui interdit de tuer qui tient l'épée. C'est ce précepte qui lance la bombe."
Les premières œuvres du célèbre D. T. Suzuki reflétaient l'influence des enseignements de Sôen (Pour être juste, en 1940, Suzuki avait considérablement changé de ton). En 1896, au début de la guerre contre la Chine, il écrivit : "La religion devrait tout d'abord chercher à préserver l'existence de l'État." Tout comme son maître, il voyait les ennemis du Japon comme des "païens insoumis" qui devaient être domptés et conquis sans quoi "le progrès de l'humanité serait arrêté. Au nom de la religion, notre pays ne peut pas y souscrire." Il disait que partir à la guerre était une "pratique religieuse".
Suzuki utilisait le langage poétique pour louer les soldats japonais. "Nos soldats considèrent leur propre vie comme aussi légère que des plumes d'oie, alors que leur dévotion au devoir est aussi lourde que le mont Taishan [en Chine]. S'ils devaient mourir au combat, ils n'auraient aucun regret." Cette métaphore des "plumes d'oie" deviendra l'un des points essentiels de l'endoctrinement militaire qui enseignait aux recrues et aux jeunes pilotes kamikaze ("vent divin") que leur vie individuelle n'avait aucune valeur et pas plus de poids. Seule une dévotion totale à l'empereur pouvait donner un sens à leur vie. Suzuki a aussi popularisé le concept tiré du bushidô de "l'épée qui donne la vie", qui a été inlassablement utilisé pour justifier le fait de tuer. Des années après, l'ambassadeur du Japon utilisera cette phrase, "l'épée qui donne la vie", dans un discours prononcé à la Chancellerie à Berlin, après la signature de l'Axe Tripartite, le 27 septembre 1940.
[Les] sectes bouddhiques ont publiquement supporté la guerre et avec enthousiasme. Si elles ne le faisaient pas, les conséquences auraient été lourdes, particulièrement dans un pays qui met la loyauté envers le groupe au dessus de tout. Des moines zen furent envoyés au front en tant qu'aumôniers et missionnaires.
La grande guerre du Japon débuta en 1931 avec l'invasion de la Mandchourie. A partir des années trente-cinq, les universitaires et abbés zen s'engagèrent dans une campagne intellectuelle afin de justifier leur participation dans la guerre. Ils enseignaient que la "guerre de compassion" était une pratique de bodhisattva qui était d'un grand bénéfice pour les ennemis du Japon. Ainsi que l'écrivit un philosophe sôtô : "Il n'y a pas d'autre choix que de mener des guerres de compassion qui donnent vie autant à soi-même qu'à son ennemi. Par la guerre de compassion, les nations en guerre peuvent s'améliorer et la guerre peut s'anéantir elle-même." Pendant ce temps, des millions de Chinois mouraient et leurs villes étaient anéanties.
L'Holocauste oublié de la seconde guerre mondiale raconte enfin cette tragédie que de nombreux Japonais nient encore avoir jamais eu lieu. Les envahisseurs japonais prirent le contrôle total de la ville le 13 décembre. En moins de sept semaines, il commirent "une orgie de cruauté rarement voire jamais égalée dans l'histoire du monde". Ils assassinèrent, violèrent et torturèrent près de 350.000 civils chinois. Dans ce bain de sang, plus de gens moururent qu'à Hiroshima et Nagasaki réunis. Pendant des mois, la ville fut remplie d'amas de cadavres en décomposition.
Presque 80.000 femmes furent violées et mutilées, beaucoup furent violées par des groupes entiers. Les soldats étripaient les femmes. Des pères furent forcés de violer leurs filles, des fils, leurs mères. Toutes sortes de tortures inhumaines furent pratiquées sans remords. Les enfants et les vieillards ne furent pas épargnés. Des milliers de jeunes hommes furent décapités, brûlés vifs ou utilisés pour l'exercice de la baïonnette.
Cela faisait des décennies que les dirigeants japonais diabolisaient les Chinois comme des "païens insoumis" selon l'expression de Sôen et de Suzuki. Un commandant déclarait ainsi à son unité : "Vous ne devez pas considérer les Chinois comme des êtres humains, ils ne sont rien, moins que des chiens ou des chats." Les Chinois étaient traités de "cochons", de "matériau brut" ou de ramassis.
La barbarie était si extrême que les nazis présents en furent horrifiés ; l'un d'eux déclara que ce massacre était le résultat d'une "machinerie bestiale"
Dans les années 70, ceux qui étudiaient le zen avaient leur bible, Les trois piliers du zen de Philip Kapleau. Les personnages de ce livre étaient le maître de Kapleau, Hakuun Yasutani rôshi (1885-1973) et son maître, Daiun Sogaku Harada rôshi (1870-1961). Kapleau disait de Harada : "Il a marié ce qu'il y avait de mieux dans le sôtô et dans le rinzai et sa combinaison est un bouddhisme vibrant qui est devenu l'une des grandes lignes d'enseignement au Japon, aujourd'hui." Ce que Kapleau a oublié de mentionner, ce qu'il ignorait probablement, c'était que Harada était l'un des va-t'en-guerre les plus enragés de la scène zen. Selon Victoria, dès 1915, Harada enseignait le "zen de la guerre". Faisant de la guerre sa métaphore habituelle, il voyait l'univers entier comme étant en guerre. "Sans descendre dans les arènes de la guerre, il est impossible de connaître le dharma du Bouddha. On ne peut oublier la guerre ne fut-ce qu'un instant." Ecrivait-il. Cependant, dès le début des années 30, la guerre de Harada n'était plus guère métaphorique.
En 1992, l'école sôtô a publié une "Déclaration de repentance" officielle. Et juste au moment où j'arrivais au Japon, elle publiait ses excuses pour ses activités durant la guerre dans son trimestriel anglophone. L'article disait : 'L'école zen sôtô en tant qu'organisation religieuse a soutenu les actes d'agression du Japon en Chine. Sous le prétexte de soi-disant activités missionnaires outre-mer, elle a soutenu le militarisme japonais et a même participé activement à ce militarisme. Du point de vue des religieux, c'est extrêmement regrettable. A moins que cet héritage négatif de l'école ne devienne un véritable examen d'auto-critique, il sera impossible d'ouvrir nos cœurs vers les autres peuples dans un esprit d'échange véritable.' "
Le bouddhisme aujourd'hui serait suivi par plus de 300 millions d'adeptes, et son fondateur a vécu en Inde au VI ème siècle avant notre ère. Il s'est propagé peu à peu au Sri Lanka, en Birmanie, en Thaïlande, en Indochine, en Chine, au Japon, en Corée, au Tibet pour gagner pratiquement toute l'Asie centrale. Sous le régime communiste de Mao (1949-1976) il y aura de plus en plus de violentes vagues de répression anti-bouddhiques, si bien qu'il n'y aurait que 1300 temples en Chine...Les plus violentes luttes se sont perpétrés dès 1931 entre nationalistes japonais et chinois. Du côté des japonnais les enseignements du Bouddha ont encouragé le dévouement total des guerriers à leur cause pour commettre de lourds massacres. Dans les années qui suivront les autorités des deux pays vont mettre sous tutelle les écoles bouddhistes à des fins politiques. Aujourd'hui le bouddhisme profite de l'ignorance de l'occident pour ces faits et de la médiatisation de son aspect yoga "peace and love " pour se développer plus rapidement chez les personnes recherchant une religion à la carte.

Ses massacres au nom de philosophies zen du bouddhisme abominables et absolument scandaleux viennent tordre le coup  à l'idée reçue selon laquelle cette religion est exempte de guerres !